Les Contes de Terremer – livres et adaptation

Bonjour les Dragounets ! 

Comme beaucoup d’entre vous, ce confinement me permet de faire descendre ma PAL, de regarder des films et des séries et d’avancer sur divers projets (tout en travaillant un peu en parallèle).

Au début de l’année, j’ai décidé de finir le Cycle de Terremer d’Ursula Le Guin. Aujourd’hui, il ne me reste que Le Vent d’ailleurs et j’aurai accompli ma tâche ! En attendant, je voulais vous parler des autres livres et notamment, de l’adaptation Les Contes de Terremer de Goro Miyazaki, fils du célèbre Hayao Miyazaki. 

 

9782253189671-001-TLes livres : 

Le cycle de Terremer se compose de plusieurs romans et nouvelles. Il existe deux nouvelles préliminaires que je n’ai pas lu : Le mot de déliement  et La règle des noms

J’ai entamé ma découverte de Terremer avec un ouvrage éponyme et je n’ai à aucun moment regretté de m’être lancée dans cette lecture qui m’a réservée de nombreuses surprises. La première a été le style de narration assez particulier de l’autrice (à moins que ce ne soit un biais de traduction). Le début est assez commun à nombre de romans de fantasy, on suit un jeune garçon qui a de grands pouvoirs et qui va faire une grosse bêtise (je caricature mais j’ai eu un peu de mal avec le jeune Ged). 

Le Sorcier de Terremer introduit le personnage principal de ces romans. Il permet également au lecteur de commencer à appréhender le monde de Terremer qui se compose de nombreuses îles, villes, villages très différents. L’univers de Terremer est très riche et chaque tome se concentre sur des endroits différents même si on a quelques récurrences (coucou Gont). 

Les Tombeaux d’Atuan nous fait découvrir des pratiques oubliées et introduit un personnage qui sera central dans Tehanu : Tenar. 

L’ultime Rivage pose des questions sur le sens de la vie et de la mort. Sur fond de magie, de dragon, le lecteur grandit au fil de la lecture en même temps que le personnage principal. De petit arrogant, il devient l’une des figures les plus importantes de Terremer. 

Dans Tehanu, on change de perspective, on ne suit plus Ged mais Tenar et son étrange petite fille adoptée : Therru. C’est dans cet ouvrage qu’on en apprend le plus sur les dragons, figures présentes tout au long de ces lectures. 

Les Contes de Terremer sont un recueil de nouvelles qui se déroulent dans le passé comme dans le présent. On y découvre des personnages plus ou moins importants de Terremer. 

Ce que j’apprécie dans ces livres, ce sont les fins ouvertes. Aucune histoire n’a de fin réellement fermée, l’autrice laisse une grande place à l’imagination. C’est pourquoi elle utilise beaucoup les ellipses narratives qui permettent au lecteur d’imaginer comment les choses ont pu se passer. Grâce à la récurrence des personnages, elle crée une forme de continuité même s’il est à mon sens, possible de lire les histoires indépendamment. L’histoire est riche en aventures même si certaines ne sont que sous-entendues. L’imagination sera votre meilleure alliée dans cette lecture et c’est pour moi, ce qui la rend aussi intéressante. Contrairement à d’autres oeuvres de Fantasy très (trop ?) descriptives, ici l’imagination a toute sa place et n’est pas trop guidée. 

Autre élément que j’aime beaucoup: l’importance de la langue et des mots. Sur Terremer, les mots sont importants notamment quand ils sont dans le Vrai Langage car ils sont le Pouvoir. Connaître les vrais mots, c’est posséder le pouvoir. Dans cette saga, les mots ont un sens et gare à vous si vous ne savez pas les utiliser à bon escient ! D’ailleurs, les personnages ont un nom d’usage et leur vrai nom. Ce vrai nom il ne le confie qu’aux gens en qui ils ont une confiance absolument. 

Terremer est un monde riche de magiciens, sorcières, dragons mais on y retrouve des problématiques très contemporaines comme une certaine misogynie ambiante notamment chez nos amis magiciens. 

Bref, je crois que je pourrais passer des heures à écrire sur ces livres donc je vous invite à vous jeter dessus et à les dévorer sans plus attendre ! 

 

 

Le film : 

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Naïvement, je pensais que ce film serait l’adaptation du livre Les Contes de Terremer mais non. Le film est inspiré du Sorcier de Terremer, de l’Ultime Rivage et de Tehanu. L’intrigue principale est celle de l’Ultime Rivage et on retrouve des éléments de Tehanu notamment la présence de Tenar et Therru. 

Je pense que si on voit ce film sans avoir lu les livres, il laisse un sentiment mitigé. Néanmoins, il respecte à mon sens le style de narration d’Ursula Le Guin, ou tout du moins mon ressenti par rapport à ce dernier. Comme beaucoup de films du studio Ghibli, la musique est parfaite. Visuellement, il est également très réussi. Au niveau du scénario, il y a à mon sens quelques faiblesses mais on passe un bon moment. En revanche, en terme d’adaptation, ce n’est pas tout à fait ça. Même si je trouve qu’on retrouve des éléments des livres, Goro Miyazaki a pris énormément de libertés qui font qu’ils s’éloignent de l’essence des livres. Notamment, avec la présence de Tenar et Therru ou en faisant du personnage d’Arren, le personnage principal de son film, mettant Ged au second plan. 

Son parti pris est intéressant car plus qu’une adaptation, ce film est une réécriture de Terremer. Ce film, comme le livre L’Ultime Rivage, permet également de réfléchir sur le sens de la vie, la mort et la peur. 

 

Petits dragounets confinés, si vous ne savez plus quoi faire, commencez le Cycle de Terremer d’Ursula Le Guin (si vous ne l’avez pas déjà lu) et après les avoir lu, regardez Les Contes de Terremer de Goro Miyazaki qui vous en propose sa propre vision et adaptation. 

A bientôt les dragounets ! 

 

Âne à ailes

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